L’ensemble Maine Montparnasse possède les qualités d’une infrastructure. Sa conception structurelle permet une métamorphose complète sans nécessairement démolir. Moins démolir pour éviter le gaspillage d’énergie et la production de déchets ; moins démolir pour limiter les frais d’évictions et la densité nécessaire pour les financer.
Le projet ouvre le bâtiment actuel en son centre pour relier la gare, la tour et la rue de Rennes. Il l’étend et le surélève pour renouveler sa perception et son rapport à la ville.
C’est au travers de la qualité des espaces publics que se joue la relation entre le quartier de Montparnasse et Paris. L’action se situe dans l’épaisseur du sol actuel, ou plutôt des multiples sols aujourd’hui séparés que le projet s’emploie à réunifier. Sur ces sols vastes mais profondément artificialisés, le projet opère une véritable reconquête pour déployer une nouvelle nature, une forêt urbaine.
En finir avec le modèle de centre commercial suppose un impératif de multi-fonctionnalité et d’ouverture sur la ville. Le projet engage un travail en profondeur sur les interactions programmatiques et sur l’évolution des typologies commerciales mais aussi sur de futurs programmes de bureaux, de logements et d’équipements publics culturels.
Réaménagement du site Maine-Montparnasse
Ville de Paris, Ensemble Immobilier de la Tour Maine-Montparnasse (EITMM)
Paris 6e, 14e et 15e (75), France
Nouvelles surfaces créées : 32 272 m² SDP
Surfaces créées par changement de destination : 31 858 m²
Surfaces d’espace public réaménagées : 69 030 m²
Concours 2019
TVK (architectes urbanistes mandataires), Allies and Morrison (architectes urbanistes associés), Base (paysagistes), SETEC (bureau d’études), Cuesta (préfiguration, programmation culturelle, urbanisme transitoire), Ville en œuvre (ingénierie en montage opérationnel et financier), RR&A (ingénierie mobilité), Alphaville (programmation), Elioth (Développement durable), VPEAS (économiste), Karine Destarac (conseil juridique), IMMO G (évaluation immobilière)
Objectif HQE
Sarah Sauton (directrice de projet), Romain Curnier, Sophie Euscheler, Agathe Lavielle, Amaury Haumont, Benoît Marcou, Clément Masurier, Arnaud Sanson, Raphaël Videcoq, Ali Zine
Luxigon
Réussir la métamorphose de ce patrimoine parisien des années 70 ne sera possible qu’à la condition de partir de sa nature profonde : une infrastructure tridimensionnelle monumentale.