La fracture entre la ville ancienne de Montpellier et le quartier Antigone, conçu par l’architecte catalan Ricardo Bofill dans les années 1980, sont à la fois le résultat de la forme du sol – un dénivelé de près de 15 mètres entre la colline sur laquelle la ville médiévale s’est édifiée et la vallée du Lez en contrebas – et de l’histoire administrative, ferroviaire et militaire de cette périphérie : voies ferrées, viaducs, escarpes, dalles, rues souterraines, rampes et trémies… Les infrastructures qui parcourent le site en façonnent le relief, le plissent et le perforent, et produisent autant de ruptures à franchir que de situations à exploiter.
Pour renforcer le lien entre villes ancienne et contemporaine et contribuer à ancrer plus fortement cette pièce autonome que constitue le quartier Antigone, la proposition prend la forme d’un projet de sol qui fabrique des continuités, installe un chaînage d’espaces publics nouveaux, étagés, qui valorisent les sols construits autant que les situations de pleine terre. Le projet est approché à partir de l’espace public, pris comme une matrice de la ville, qui met ensemble ses différentes parties, forme le socle de la vie collective et un puissant levier d’action environnementale et climatique.
Marché de conception urbaine pour le projet d’aménagement du secteur Pagezy-Antigone à Montpellier
Montpellier Méditerranée Métropole, SA3M
Montpellier
2022-2034
34 ha
TVK (architecte et urbaniste), Coloco, Une Fabrique de la Ville, EIDEIS
Mary Gaudin
David Enon (directeur de projet), Alice Chrétien, Antonio Lento, Benjamin Le Ru