Grande pièce paysagère nichée au cœur de la métropole bruxelloise, le site de Josaphat se dérobe pourtant aux regards, par sa topographie et la couronne arborée qui l’entoure. Véritable lisière, ce n’est qu’une fois le rideau d’arbres franchi, que la friche se dévoile. La couronne arborée prête également au site son dessin particulier, un négatif de parc qui répond par ses courbes aux méandres du boulevard Wahis. Cette caractéristique forte a initié la réflexion sur le projet en visant à mettre en valeur et à renforcer cette ceinture végétale, tout en l’ouvrant et en la diffusant vers le tissu existant et le parc Josaphat.  La couronne arborée et son talus planté (le Taluspark) est élargi et invite à la promenade le long de l’écrin forestier, tout en lui permettant de devenir un véritable parc pendant que la grande armature centrale équipée (Spoorpark) est situé le long des voies ferrées. 

De généreux Wadiparks (parcs infiltrants) créent des liaisons physiques et visuelles entre les lanières paysagères du Taluspark et du Spoorpark. Enfin les Woonerven, « surfaces capables » supportant les édifices, viennent compléter le puzzle en minimisant les surfaces minérales et en créant une interdépendance entre bâti et nature. Le parc habité est également caractérisé par les deux typologies qu’il abrite, tournées vers les espaces ouverts et se composant alternativement de bâtiments à cours jouant le rôle d’ancres dans le paysage, et de plots soulignant la continuité du sol. Le projet s’articule ainsi entre des lignes paysagères fortes, un maillage d’espaces ouverts diversifiés et des typologies tournées vers le panorama.